Les mathématiques, une aide dans les stratégies de vaccinations
Les modèles mathématiques permettent de déterminer à partir de quel taux de vaccination l’agent infectieux cesse de se propager dans la population.
Cet article est extrait du magazine Sciences et Avenir n°820, en vente en juin 2015. Le magazine est également disponible à l'achat en version numérique via l'encadré ci-dessous.
Les spécialistes font grand usage de modèles mathématiques pour évaluer l’effet des stratégies de vaccination. Objectif : déterminer à partir de
quel taux de vaccination l’agent infectieux cesse de se propager dans la population. Pour cela, il faut considérer les effets directs et indirects de
la vaccination. Protégées contre l’infection, les personnes vaccinées peuvent servir en effet de barrières naturelles à la circulation du virus.
Dans les années 1980, un modèle britannique, dédié à la rubéole, a montré que le nombre de cas de malformations congénitales dues à cette maladie augmenterait si la population de nourrissons était insuffisamment vaccinée. Une couverture vaccinale incomplète aurait donc pour effet de réduire la circulation du virus dans la population et de décaler l’âge moyen de la maladie vers les populations adultes, prédisait l’étude, et les femmes enceintes auraient plus de risques de contracter la maladie. Hypothèse confirmée quelques années plus tard par les données de terrain, lors d’une épidémie de rubéole congénitale survenue en Grèce en 1993. Ce raisonnement s’applique également à la rougeole, ce qui explique la résurgence de la maladie lorsque les taux de vaccination sont insuffisants.
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150616.OBS0918/les-mathematiques-une-aide-dans-les-strategies-de-vaccinations.html