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TECHNOLOGIE DU FUTURE
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23 mai 2013

Le succès de la voiture électrique ? Un sujet plus politique que technologique...

C'est une étude qui n'a pas (encore) fait beaucoup de bruit mais qui pourrait faire (beaucoup) de mal à la voiture électrique. Réalisée par le cabinet de conseil et d'audit KPMG, que dit-elle, cette étude ? Que 8 % seulement des dirigeants de l'industrie automobile ont investi ou vont investir dans les technologies 100 % électriques. Pis, selon eux, le marché de la voiture zéro émission serait condamné à demeurer un marché de niche pendant les 15 prochaines années... Dans le meilleur des cas, les véhicules carburant exclusivement à la fée électricité ne pèseront que 10% des ventes en 2025. On a vu prévision plus optimiste...

this is actually wicked cool
Que démontrent ces aveux qui doucheront peut-être les plus fervents partisans de cette technologie de propulsion propre ? Que la voiture électrique n'a pas réussi à s'affranchir de ses faiblesses originelles : son coût demeure élevé à l'achat (30% plus chère qu'une voiture thermique équivalente), son autonomie demeure réduite (120 km maximum) et son usage compliqué en dehors des grandes agglomérations (impossible de partir avec en week-end en Normandie par exemple). Et le seul domaine dans lequel elle s'impose comme le meilleur élève de sa catégorie -l'environnement- ne pèse pas assez lourd pour compenser ces handicaps.

Pourtant chercheurs et ingénieurs se sont mobilisés pour faire sauter ces barrières technologiques. Ils ont notamment tenté de repousser les limites physiques des batteries, sans succès pour l'instant. Sauf ruptures technologiques majeures dans le stockage d'énergie, il y a toutes les chances que cette situation n'évolue pas.Cet état de fait pose autrement la problématique de la voiture électrique. Si l'on veut qu'elle s'impose comme un mode de propulsion dominant, ce n'est pas sur le terrain de la technologie qu'il faut agir mais sur le terrain politique ! Pour qu'elle égale au moins les voitures thermiques en termes de performances, il va falloir lester les avantages compétitifs des moteurs essence et diesel. Limiter par exemple leur liberté de mouvement (elles font 1000 km avec un plein) en les bannissant des centre-villes comme souhaite le faire le maire de Paris. Ou augmenter drastiquement leur coût (aujourd'hui bon marché), en durcissant les règles du bonus/malus. Autant de décisions à prendre au niveau de l'Etat, en ayant bien en tête l'effet destructeur que cela pourrait avoir sur des pans entiers de l'industrie automobile.

Thibaut de Jaegher, directeur de la rédaction

Ce qui est certain, c'est que demain, comme il y a un mix énergétique, il y aura un mix "automobilistique".  Plusieurs modes de propulsion cohabiteront en fonction des besoins et des usages. Les moteurs du parc automobile de demain seront diversifiés, propulsés à l'essence ou au diesel, au biocarburant ou à l'hydrogène, au gaz ou à l'électricité. Et il n'est pas certain qu'une espèce domine toutes les autres... 

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